Fonds de lutte contre les addictions (FLCA) 2022

Le fonds de lutte contre les addictions (FLCA) a vocation à financer les actions de prévention portant sur l'ensemble des produits psychoactifs tant au niveau national que régional :

• le tabac, dans une logique de poursuite et d'amplification de la dynamique lancée en 2018 avec le déploiement du programme national de lutte contre le tabac et la création du fonds de lutte contre le tabac auquel a ensuite succédé le FLCA, l'objectif étant de maintenir un haut niveau d'engagement sur cette priorité de santé publique,
• l'alcool, notamment pour les objectifs de réduction du nombre de personnes au-dessus des seuils de consommation à moindre risque, et de réduction des risques et des dommages liés à la consommation chez les personnes concernées,
• les substances psychoactives autres que le tabac et l'alcool avec une priorité au cannabis et à la cocaïne.

En 2022, le FLCA voit son périmètre élargi avec une extension aux addictions sans substances. Aussi, l’ARS Guadeloupe Saint-Martin, Saint-Barthélemy encourage la construction de nouvelles actions de prévention des addictions aux écrans, jeux vidéo, jeux d’argent et de hasard.

Les actions à encourager dans le cadre du FLCA sont les suivantes :

• Axe 1 : Protéger les jeunes et prévenir l’entrée dans le tabagisme et autres addictions avec ou sans substance
• Axe 2 : Aider les fumeurs à s’arrêter et réduire les risques et les dommages liés aux consommations avec ou sans substance
• Axe 3 : Amplifier certaines actions auprès de publics prioritaires dans une volonté de réduire les inégalités sociales de santé.

Les projets qui seront financés devront reposer sur les principes suivants :

• Répondre à des besoins précis, en cohérence avec ceux identifiés dansle cadre des diagnostics territoriaux des plans, programmes et projets régionaux en matière de santé ;
• Permettre le développement d’interventions validées au niveau national ou international, en veillant à la qualité du processus de leur déploiement pour en garantir l’efficacité ;
• Permettre l’émergence de nouvelles actions probantes en développant des actions innovantes qui devront être accompagnées d’une évaluation ;
• Mobiliser des collaborations et des partenariats avec des acteurs œuvrant en intersectorialité ;
• Tenir compte et s’appuyer sur les ressources existantes sur la thématique des conduites addictives (associatives, professionnels de santé, etc.) ;
• Permettre la participation des usagers du système de santé ;
• Renforcer la capacité d’agir des personnes et la participation citoyenne ;
• S’inscrire dans une approche intégrant la nécessité de faire évoluer favorablement les environnements de vie au regard de leur influence sur le développement des conduites addictives (par exemple interdits protecteurs, propositions d’activités, etc.).

Exemples de projets attendus (liste non exhaustive):

• Projets favorisant la dénormalisation et la débanalisation des produits, par exemple par le développement de lieux de vie sans tabac (terrasses, plages, parcs, campus...) en lien avec les collectivités territoriales;
• Projets soutenant les actions /programmes de soutien par les pairs intégrant un volet d’accompagnement de ces pairs à la posture éducative;
• Projets soutenant les actions auprès de l’entourage des jeunes;
• Projets développant des actions aux fins de prévention de l’Alcoolisation Ponctuelle Importante (API);
• Projets développant des actions ou outils vers les professionnels de santé, les équipes officinales, les étudiants des filières santé ou les professionnels de la petite enfance et de l’éducation;
• Projets développant l’intégration d’outils numériques existants dans les parcours de soins (outil d’autoévaluation, aide à distance, repérage précoce...

• Les Jeunes et le milieu estudiantin;
• Les professionnels de première ligne et intervenants au contact des jeunes: animateurs et éducateurs sportifsau sein des accueils collectifs de mineurs, travailleurs sociaux, professionnels des Missions Locales, personnel des services pénitentiaires et du secteur de la protection judiciaire de la jeunesse, personnel des services de l'éducation nationale...
• la famille et la communauté autour des jeunes;
• les femmes en âge de procréer;
• les professionnels en contact avec ces femmes, susceptibles de repérer, orienter et prendre en charge : PMI, IST, médecins généralistes, équipes officinales, structures d’exercice coordonnés, SSU, Planning et centres de planification...
• les personnes en situation de handicap;
• les personnes atteintes de maladies chroniques (dont les personnes vivant avec un trouble psychique);
• les publics précaires / en situation de vulnérabilité socio-économique;
• les professionnels en lien avec les publics vulnérables (professionnels des ESMS, médiateurs en santé, en justice et en détention…
• les populations LGBTQIA + (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer, intersexe, asexuel et autres)